La sexualité n’a rien à voir avec la pornographie. Dans la pornographie, la femme est offerte en permanence. Elle n’a finalement aucune frontière. De plus, c’est le plaisir de l’homme et non celui de la femme qui est considéré ici. Ceci provient de personnes qui n’ont pas conscience des frontières de leurs corps. Dans « le moi-peau » de Didier Anzieu, cette question est développée à travers les frontières du corps, la peau, notamment, qui délimite l’espace de l’existence du moi. Franchir cet espace sans l’accord du sujet, c’est donc intruser le moi. C’est pourquoi le fantasme de femme soumise est une mise à mort de la femme en tant que sujet. La femme est alors réduite à un objet. De tout temps le femme a été assujettie à l’homme. Si bien qu’elle n’a pas construit un moi solide et protégé. Ceci correspond en terme d’époques aux temps des croisades et de la colonisation. Intruser une femme peut s’apparenter à vouloir posséder un territoire, une terre qui n’est pas sienne. La sexualité féminine se distingue par la capacité de la femme à recevoir et à donner, et ceci en plein accord et dans le libre arbitre.